Pourquoi est-il si difficile d’exprimer mes sentiments ?

Exprimer ses émotions est un élément important d’une vie saine. Cependant, de nombreuses personnes éprouvent des difficultés à s’ouvrir et à parler de leurs sentiments avec d’autres.

Cela est dû aux croyances irrationnelles selon lesquelles les sentiments négatifs sont mauvais et doivent être réprimés. Il est important de comprendre pourquoi, afin de faire tomber les barrières qui vous empêchent de vous ouvrir.

La peur

La peur est une raison fréquente pour laquelle les gens ont du mal à exprimer leurs sentiments. La meilleure façon de la surmonter est d’affronter ses peurs et d’apprendre à les maîtriser. Dressez une liste de vos peurs et efforcez-vous de les identifier afin de commencer à les surmonter.

Il existe différents types de peur, notamment l’anxiété, les phobies et le SSPT (syndrome de stress post-traumatique). Vous pouvez utiliser des techniques de pleine conscience telles que la méditation, le yoga ou des exercices de respiration rapide pour vous aider à garder le contrôle de vos émotions et à apprendre à les identifier.

Il est recommandé de tirer parti de l’idée de Darwin selon laquelle la compréhension fonctionnelle et neurobiologique ultime des émotions nécessite une recherche comparative entre les espèces. Cette approche peut faciliter la compréhension des composantes essentielles d’une émotion telle que la peur, qui présentent une forte continuité phylogénétique et dont la mise en œuvre neurobiologique est probablement plus similaire à celle d’autres états centraux qu’à celle de réflexes ou de schémas d’action fixes.

La culpabilité

La culpabilité est une émotion que les gens ressentent souvent après avoir enfreint un code moral. En général, la culpabilité est productive et incite les gens à modifier leur comportement. Mais elle peut aussi conduire à des sentiments de détresse, par exemple lorsqu’une personne a l’impression d’avoir causé la souffrance ou la mort de quelqu’un d’autre. Si ces sentiments ne sont pas résolus, ils peuvent avoir un impact négatif sur la vie et l’estime de soi d’une personne.

Les symptômes de la culpabilité peuvent inclure une détresse émotionnelle, des relations tendues avec la famille et les amis, et des comportements malsains comme l’abus de substances ou des habitudes autodestructrices. Pratiquer une communication ouverte et recevoir le soutien d’un ami ou d’un thérapeute peut contribuer à atténuer ces symptômes. La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) peut également être utile pour faire face à la culpabilité, car elle apprend aux gens à identifier et à remplacer les schémas de pensée négatifs qui contribuent à la culpabilité. Par exemple, la TCC peut apprendre aux personnes à reconnaître les distorsions cognitives courantes telles que la pensée du tout ou rien ou les conclusions hâtives. Cela les aide à se libérer du fardeau de la culpabilité et à vivre plus librement.

Déclencheurs

Les déclencheurs sont des rappels d’expériences traumatisantes passées qui provoquent une réaction intense. Tout peut déclencher une réaction : des mots, des sons, des lieux, des odeurs et même des pensées. Elles peuvent ressentir une grande variété d’émotions : anxiété, peur, colère, honte, culpabilité et tristesse. Ils peuvent également avoir des réactions physiques, comme la contraction des muscles ou la transpiration.

Apprendre à connaître ses déclencheurs émotionnels n’est pas facile et peut prendre du temps. Mais c’est essentiel pour votre santé mentale. Cela peut vous aider à comprendre vos sentiments sous-jacents et vous empêcher de prendre des mesures négatives qui pourraient avoir un impact négatif sur vos relations et votre vie.

Un professionnel de la santé mentale qualifié peut vous aider à identifier vos déclencheurs et à apprendre à y faire face par le biais d’une thérapie telle que l’exposition prolongée ou l’EMDR. Vous pouvez également utiliser des techniques de pleine conscience pour vous calmer et changer vos pensées. C’est ce qu’on appelle la thérapie cognitivo-comportementale, qui peut réduire le nombre de fois où vous réagissez à vos déclencheurs. À terme, vous serez en mesure de les éviter complètement ou au moins de reconnaître qu’une situation particulière est susceptible d’entraîner une réaction.

L’estime de soi

Souvent, les gens ont du mal à s’exprimer parce qu’ils ont une faible estime d’eux-mêmes. Cette situation résulte de divers facteurs, notamment de traumatismes et d’expériences vécues dans la petite enfance. Les personnes qui ont une bonne estime d’elles-mêmes se sentent bien dans leur peau et sont convaincues qu’elles peuvent atteindre leurs objectifs. Les personnes ayant une mauvaise estime de soi ont souvent des difficultés dans leurs relations interpersonnelles et sont plus sensibles aux critiques et au rejet.

Des études montrent que l’image qu’une personne a d’elle-même peut être influencée par des événements positifs ou négatifs de la vie. Par exemple, une personne qui reçoit trop de critiques peut développer une mauvaise opinion d’elle-même, même si elle ne se souvient d’aucun événement particulièrement traumatisant. Un manque de renforcement positif indiquant qu’une personne est aimée, spéciale et appréciée peut également contribuer à une faible estime de soi.

Les personnes ayant une faible estime d’elles-mêmes peuvent apprendre à modifier leurs pensées et leurs comportements pour mieux se soutenir. L’un des moyens d’y parvenir est d’arrêter de se comparer aux autres. Les personnes peuvent y parvenir en pratiquant l’appréciation de soi, en se fixant des attentes réalistes et en se pardonnant lorsque les choses ne se déroulent pas comme prévu.

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